Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Lundi 24 juillet 2023

Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.

Il y a un paradoxe du signe dans l'Evangile : tous les signes indiquent la Croix comme forme accomplie des signes. Le signe est une réalité offerte au sens et ce sens, c'est la Croix qui montre le contraire de ce qu'elle veut signifier : le triomphe de la vie.

Donc le signe se présente à nous comme une énigme : il met en question la vérité et le mensonge, la vie et la mort. La répétition des signes opérés par Jésus aboutit, de fait à une crise de la foi et à l'élévation du signe de la croix qui ouvre une nouvelle relation entre le disciple-croyant et celui qui, par sa pâque, s'est fait signe du don du Père pour le monde.

Les signes ne sont pas une démonstration qui frappe la vue et s'imposent par leur clarté ; ils sont la proposition d'un cheminement de foi.

Qu'y a-t-il à croire ? Reconnaître Jésus comme Christ (fils de Dieu).

Participer à une vie inséparable de cette reconnaissance pour que croyant, nous ayons la vie en son nom.

Dieu ne révèle rien de ce que nous pouvons ou pourrons un jour savoir par nous-mêmes. Il se révèle lui-même comme mystère absolument discret – « voix » pourrait-on dire au sein même de l'éclosion de notre liberté de conscience -. Quand Dieu a tout dit et révélé, une fin est arrivée qui ne peut être suivie que par son silence et la croissance de la liberté humaine, jusqu'à devenir capable de tenir debout face à ce mystère.

La proposition de croire, c'est-à-dire vivre ensemble en sa compagnie, sollicite notre liberté ; elle est épreuve de notre liberté.

L'enjeu est de passer du signe visible, tangible, au SIGNE-PAROLE qui repose sur la confiance faite à l'invisible, d'une fidélité libre.