« La lampe du cœur, c’est l’œil. »
La parabole du trésor et du cœur ouvre l'Evangile de ce jour… Comme si Jésus nous mettait en garde : « Votre cœur pourrait ressembler à un coffre-fort, une forteresse qui abrite un trésor illusoire ».
Amoncellement de tumultes sans suite, agitations incessantes, accumulations d'images clinquantes et tapageuses… Un amas de pacotilles qui obstruent l'œil du cœur et nous rendent impropres au véritable discernement.
« La lampe du corps, c'est l'œil. Si ton œil est clair, ton corps tout entier sera dans la lumière. »
Car la lumière s'annonce à nous, de jour comme de nuit, discrètement cachée dans le tissage des événements, des rencontres, des dialogues qui jalonnent nos vies. Comment percevoir son avancée silencieuse si mon œil ne devient, pour l'accueillir, aussi pur que le cristal ?
Un œil averti, une oreille affutée, une intelligence du cœur en éveil et en alerte : ne serait-ce pas le véritable trésor à désirer ?
Ainsi, délivrés de nous-mêmes et des possessions trompeuses qui nous rassurent, l'œil de notre cœur percevra la densité de notre vie : une vie pleine « capable d'envisager l'austérité radieuse de son propre mystère » (F. Cassingena-Trévédy)