La force de notre parole fragile
Jésus dit « JE » : il ne craint pas de risquer sa parole face à la violence du mensonge… Il le paye de sa vie.
Et nous voici, nous, fragiles, mais responsables de sa parole de réconciliation.
Lorsque Jésus dit « JE », il nous montre peut-être le point crucial où nous avons de la difficulté à nous situer.
Il nous invite à dire une parole désarmée qui ne se cache pas derrière la dureté fermée de la règle.
Il nous invite à vivre la fragilité offerte de notre chair pour une fraternité inconditionnelle capable de faire chemin, aussi, avec l'adversaire, en nous et à côté de nous, qui guette le faux pas…
Il nous invite à annoncer une parole libérée de la peur du jugement, de l'angoisse de la perte et de la mort.
Il nous invite à prier à travers une parole qui se fait offrande véritable et sans retour pour que la paix prenne corps entre nous.
« A cette pensée, qu'un seul est mort pour tous, l'amour du Christ nous étreint » (2 Co 5,14) et nous sommes conduits, là où nous ne voudrions pas aller…