« Il les envoya deux par deux »…
Pour porter la paix de l'Evangile, faudrait-il être au moins deux, entraînés dans l'élan d'un Autre, celui qui « est venu jeter un feu sur la terre » ? Car la paix n'habite pas l'humain isolé, tourné vers lui-même. Elle prend espace et poids quand deux ou trois dialoguent en chemin, avec, au cœur, le désir d'embraser le monde.
La paix de l'Evangile révèle toute son ampleur quand le témoin s'allège des futilités qui l'étouffent : avoir, provisions du lendemain, souci de l'apparence, dérisoires conventions…
Alors tombe le masque de violence des loups transis de peur et prompts à dévorer leur proie. Alors les mots échangés en chemin, les salutations sur les places, la porte frappée pour que la parole soit accueillie s'illuminent de la force des colombes.
Que le feu de l'Evangile prenne de proche en proche !
Que la paix coule comme un fleuve pour éteindre les brasiers de nos guerres !