Quand tu pries, s’ouvre la porte du ciel
Il se peut que quelques monstres – et parfois nombreux – rôdent dans les replis de notre mémoire… Ils cohabitent dans nos têtes avec les pensées les plus subtiles, les affections et les attentions les plus délicates ; ils essayent de commander à nos gestes et à nos paroles. Tous, sans aucun doute, nous avons nos monstres favoris. Les voilà, obsessionnels. Ils reviennent quand on n'y prête pas attention, ils savent occuper nos esprits et souvent nous empêchent d'agir. Voyeurs, ils guettent tout ce que nous faisons : à la moindre faille ils nous prendront en défaut. Agités, ils sur-réagissent et veulent nous arrêter et nous empêcher de poser les gestes les plus simples. Bavards, ils élèvent la voix pour occuper tout le terrain, répéter les mêmes choses, commenter tout ce que nous ne faisons pas. Ce sont des monstres à grosse tête. On peut les mettre à l'écart, on peut les enfermer, si on les tient dehors, ils rentrent par les murs.
Ferme la porte de ta chambre et ouvre la porte du ciel !
« Invoque Marie qui est la porte du ciel ; elle porte elle-même le Roi de gloire, Lumière nouvellement apparue ; la Vierge debout nous conduit dans les mains du Fils engendré avant l'aurore ».
Prier en Marie, c'est exister-tout-contre-Dieu, comme un petit enfant :
« Je tiens mon âme en paix et en silence, comme un petit enfant contre sa mère » (Psaume 130)
Le Bien-Aimé, lui ne nous lâche pas, il ne nous quitte pas des yeux.
Illustrations : Eglise de Saint Nectaire – Cathédrale de Chartres