Notre pain de ce jour – « Mann Hou ? », le Pain Question
Méditation
Voici notre humanité face à la sollicitude du Dieu Père, Donateur de toute vie. Dieu donne et, face à lui, nous nous manifestons comme un peuple à la nuque raide. « Dieu serait-il capable de dresser une table au désert » ?
Il envoie alors la Manne : « Mann Hou, qu'est-ce que c'est ? » Nous voici placés face au mystère de ce pain. Notre traversée du Carême nous conduit au désert pour éprouver notre liberté au quotidien. L'esclavage, toutes nos servitudes, dont l'Égypte est le symbole, c'est de rester installé dans un immobilisme confortable mais étouffant.
Nous apprenons que notre seul repos demeure le don de Dieu au présent de nos vies. La peur du lendemain nous exclut du présent de Dieu, nous jette hors de sa pure Présence.
Cela requiert de nous un état d'attente, d'accueil, une faim, un désir de recevoir cette Vie. La grâce de ce pain essentiel n'est que pour aujourd'hui. Toute appropriation de ce Don, toute volonté de s'en saisir pour soi, d'en faire jalousement provision, nous exile de la pure gratuité qui se décline au présent de la Présence du Père. A la mesure de notre confiance absolue.
Chant : Psaume 41 « Tu nous rassasies… » par Les Fraternités Monastiques de Jérusalem
Tu nous rassasies de bonheur en ta maison ;
tu nous fais vivre auprès de toi dans la joie du salut !
02 Comme languit une biche après l’eau vive, * ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu.
03 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu de vie ; * quand pourrai-je aller voir la face de Dieu ?
04 Je n’ai de pain que mes larmes, la nuit, le jour, * moi qui tout le jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »
05 J'irai vers la tente admirable, vers la maison de Dieu,
parmi les cris de liesse et de louange et la foule jubilante.
06 R / Qu'as-tu mon âme à défaillir, à gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! Je le louerai encore, mon sauveur et mon Dieu !
07 Mon âme vient-elle à défaillir, je songe à toi, * des pays du Jourdain et de l’Hermon, à toi humble montagne.
08 L’abîme appelant l’abîme au fracas de tes écluses, * la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.
09 Plaise au Seigneur d'accorder le jour sa grâce ; * et la nuit, que son chant avec moi, prie le Dieu de ma vie.
10 Je veux dire à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublier ? * Pourquoi m'en irai-je en deuil, accablé par l’ennemi ? »
11 Jusqu'à me rompre les os, mes oppresseurs m'insultent * à longueur du jour ils me disent : « Où est-il ton Dieu ? »
12 R / Qu'as-tu mon âme à défaillir, à gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! Je le louerai encore, mon sauveur et mon Dieu !