Donne-nous notre pain de ce jour – Pauvres et Riches en demande de Pain !
Méditation
Dans les temps de grande épreuve, nous pouvons rester paralysés par le manque, que nous soyons riches ou pauvres de biens. Le manque érode la confiance et paralyse l'endurance. Nous souffrons de ne pas avoir, d'être privés de savoir, de chercher sans jamais vraiment trouver, d'être exclus de vraies rencontres…
Nous pouvons demeurer englués dans la peur de l'abîme du rien : c'est la spirale de la frustration.
Voici le moment de la prière humble et pure :
« Apprends-nous à prier, car nous ne savons pas que demander… »
Que Dieu, nous ouvre à plus haut que nous-mêmes et nous tienne debout intérieurement pour devenir autres, pour faire face à son mystère et à toute contradiction.
Que Dieu nous donne d'accueillir, aujourd'hui, son Souffle saint
et d'entrer dans la respiration de sa vie :
le Père est donation totale et toujours mobilisé pour autrui.
Que son Esprit nous détourne du souci de nous-mêmes
pour devenir feu de la prière continuelle :
qu'il ouvre en nous le goût et le souci de l'autre, du proche et du lointain.
Alors nous entrerons vraiment en filiation,
car Lui, il est bon et il fait lever son soleil sur toute humanité.
Chant : « A la mesure sans mesure » par l’Abbaye du Bec Hellouin
À la mesure sans mesure À l’infini de ta présence
Dans le tourment de ton absence, Cachés au creux de ton mystère,
De ton immensité
Tu nous manques, Seigneur.
Dans le tréfonds de notre cœur
Ta place reste marquée
Comme un grand vide, une blessure.
Le monde est allusion,
Car tes mains l’ont formé.
Mais il gémit, en exilé,
Et crie sa désolation
De n’éprouver que ton silence.
C’est toi déjà, Seigneur,
Qui nous a rencontrés.
Tu n’es jamais un étranger,
Mais l’hôte plus intérieur
Qui se révèle en transparence.
Nous te reconnaissons
Sans jamais te saisir.
Le pauvre seul peut t’accueillir,
D’un cœur brûlé d’attention,
Les yeux tournés vers ta lumière.
