Notre Père– Père prodigue
Méditation
Pour le prodigue, le père est un rival : demander l'héritage c'est appeler la mort ! Or, de cela nous sommes guéris par ce Père qui ne dit rien, silencieux et saisi de compassion.
Mystère de Dieu, mystère de la miséricorde : voici l'incompréhensible de Dieu.
Comment accueillir un tel Père ? En faisant le parcours du fils prodigue. J'ai mal pensé de Dieu, je lui ai prêté des pensées de domination. J'ai une taie sur les yeux !
Sur la face de Jésus en croix, nous voyons enfin notre aveuglement, notre propension à accuser l'autre. Confesser notre rien, notre aveuglement et confesser la charité qui surpasse tout savoir, c'est la même et unique réalité, celle qui nous relève et nous restaure.
Nous montons à mesure que nous descendons de nos enflures, de nos prétentions : « Tu deviendras plus qu'un homme à condition que tu reconnaisses ton humanité » (Augustin).
Heureux les humbles !
Chant : « Psaume 102 – Je rends grâce à ton nom Seigneur pour ton amour et ta vérité«
par Le Chœur des Moines de l’Abbaye de Tamié
01 Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !
02 Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits !
03 Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;
04 il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ;
05 il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l’aigle, ta jeunesse.
06 Le Seigneur fait œuvre de justice, il défend le droit des opprimés.
07 Il révèle ses desseins à Moïse, aux enfants d’Israël ses hauts faits.
08 Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ;
09 il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ;
10 il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
11 Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ;
12 aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés ;
13 comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
14 Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
15 L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ; comme la fleur des champs, il fleurit :
16 dès que souffle le vent, il n’est plus, même la place où il était l’ignore.
17 Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à toujours,
* et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
18 pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d’accomplir ses volontés.
19 Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s’étend sur l’univers.
20 Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres,
* attentifs au son de sa parole !
21 Bénissez-le, armées du Seigneur, serviteurs qui exécutez ses désirs !
22 Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le, sur toute l’étendue de son empire !
Bénis le Seigneur, ô mon âme !