Pardonne-nous – L’accueil du Père prodigue
Chant « Point de prodigue » par L’Abbaye de Chambarand
Point de prodigue sans pardon qui le cherche,
Point de blessure que sa main ne guérisse,
Point de ténèbres sans espoir de lumière,
Nul n'est trop loin pour Dieu ;
Viennent les larmes où le fils renaît,
Joie du retour au Père.
Rien n'est perdu pour Dieu ;
Vienne la grâce où la vie reprend,
Flamme jaillie des cendres.
Rien n'est fini pour Dieu ;
Vienne l'aurore où l'amour surgit,
Chant d'un matin de Pâques.
Méditation
Rien n'est jamais fini pour ce Dieu Père ! « Les premiers seront derniers ; et les derniers, premiers ». Bien sûr, Dieu exerce son jugement. Que me ferait un Dieu qui ne me dirait qui je suis, tout en parlant à ma détresse ! Ce Père fait jugement de grâce.
« Vois, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains : tu as du prix à mes yeux et moi, je t'aime » (Isaïe)
Ces mains du Père disent sa patience, une longue attente, une écoute neuve, une page nouvelle où s'écrit un nouveau dialogue. Les gémissements du remords s'éteignent et laissent place au dialogue filial. Notre assurance n'est plus en nous, elle est en celui qui nous espère.
Nous voici sur le chemin de la véritable conversion, chemin de consentement sans retour au don gratuit qui nous précède. « Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ »
(Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne).
Ces mains de Père, posées sur nos épaules dans le respect et la douceur, viennent dénouer nos nœuds intérieurs. Nous tombons, mais dans l'eau de sa grâce ! Nous craquons, comme un arbre sous la tempête, mais nos racines plongent dans la Source d'eau vive !
Don et pardon nous précèdent, nous suivent, nous enveloppent…
Un Père immense sort à notre rencontre. L'inconnu d'Emmaüs met ses pas dans les nôtres, et s'assied avec nous à la table des pauvres.
Chant « Sur la trace de tes pas » par Le Chœur des Moines de l’Abbaye de Tamié
Sur la trace de tes pas
a fleuri la justice pour les pauvres ;
tu dis : « Effata »,
et les oreilles s’ouvrent ;
tu écoutes : les langues se délient
pour ta louange ;
tu étends la main,
et nous sommes guéris.
Admirables sont tes œuvres,
Seigneur, Maître de la vie !
– Tu fais la joie de tes fidèles,
tu entends leur cri, tu les sauves.
– Tu guéris les cœurs brisés
et tu soignes leurs blessures.
– Bénissons le Seigneur en tout temps
Sa louange toujours sur nos lèvres.