Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Première Semaine de Carême – Lundi 7 mars 2022

Que ton nom soit sanctifié – Bénir ton Nom de Père

Qaddish, lu 

Bénir le Nom imprononçable, c'est bénir Dieu même. Celui qui se révèle à Moïse au Buisson ardent, un Nom mystérieux, qui peu à peu se dévoile dans l'Histoire, jusqu'à prendre Visage en Jésus, le Christ.

Nous ne sommes plus enfermés dans la solitude de nos violences, de nos colères ou nos refus. Nous voici reliés, appelés à demeurer greffés sur Celui qui est, qui était et qui vient.

« Je serai qui je serai » (Exode 3,14), tu connaîtras et béniras mon Nom à chaque pas de ton chemin, quand je me ferai proche de toi, pour te sauver, te libérer.

Une passerelle est jetée vers l'autre versant de nous-mêmes, vers l'ouverture à des relations justes et heureuses. Vers le grand large de la mission, nous voici porteurs du Nom.

Tout cela s'écrit, au-delà de tout savoir, dans la foi nue : là, se donne la Présence qui nous libère de l'exil.

« O toi l'au-delà de tout » récité  (Abbaye de Sylvanès)

 

 Ô toi, l’au-delà de tout,   

n’est-ce pas là tout ce qu’on peut chanter de toi ?

Quelle hymne te dira, quel langage ?   

Aucun mot ne t’exprime.

À quoi l’esprit s’attachera-t-il ?   

Tu dépasses toute intelligence.

Seul, tu es indicible,   

car tout ce qui se dit est sorti de toi.

Seul, tu es inconnaissable,   

 car tout ce qui se pense est sorti de toi.

Tous les êtres,   

ceux qui parlent et ceux

qui sont muets, te proclament.

Tous les êtres, ceux qui pensent

et ceux qui n’ont point la pensée,   

te rendent hommage. Le désir universel,  

 l’universel gémissement tend vers toi.

Tout ce qui est te prie,   

 et vers toi tout être qui pense ton univers   

fait monter une hymne de silence.

Tout ce qui demeure, demeure par toi ;

par toi subsiste l’universel mouvement.

De tous les êtres tu es la fin ;

tu es tout être, et tu n’en es aucun.

Tu n’es pas un seul être,

tu n’es pas leur ensemble.

toi le seul qu’on ne peut nommer ?

Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées

qui couvrent le ciel même ?

Prends pitié, Ô toi, l’au-delà de tout,

n’est-ce pas tout ce qu’on peut chanter de toi ?

Grégoire de Naziance