Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Cinquième Semaine de Carême – Vendredi 8 avril 2022

Être sauvé

Chant  : « Lumière du soir dans nos cœurs » –  Berthier – Chapelle de Fuveau : 

Lumière du soir dans nos cœurs,
Seigneur, chemin d’éternité,
Puissance de vie pour la terre,
Tu rassembles tout dans l’Esprit.

Le monde s’enfuit vers la mort,
Seigneur, silence de l’Amour,
Réponse de Dieu pour les hommes,
Tu révèles tout dans la nuit.

Le jour s’est creusé sur nos fronts,
Seigneur, repos des corps brisés,
Espoir éternel pour la chair,
Tu transformes tout dans le feu.

Le sang et les larmes ont coulé,
Seigneur, vivante paix du ciel,
Sagesse de Dieu sur la croix
Tu recueilles tout dans la mort.

Ta face est meurtrie de péchés,
Seigneur, témoin du seul pardon,
Tendresse des mains crucifiées,
Tu relèves tout dans l’amour.

Demain, nous vivrons avec Toi,
Jésus, semence d’unité,
Sauveur, humilié sur le bois
Tu emportes tout dans la Gloire.

Méditation

Être sauvé : être bien avec soi, avec Dieu, avec les autres… « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (Paul, Lettre aux Corinthiens) : Ce Dieu vient faire la paix avec nous. Ce don de la paix, qui vient de Lui, permet d'échapper au conflit mortel avec soi-même et avec les autres.

Nous voici arrachés à cette crispation sur le moi et sur les autres, envisagés comme des concurrents ou des rivaux, pour être mis en chemin vers notre fin véritable. Pour entrer dans la demeure de la paix, par la libération des esclavages qui pèsent sur nous.

Pécher, c'est manquer à Dieu ; accueillir le salut, c'est croire que Dieu vient nous chercher en Christ qui nous livre sa vie. Notre Dieu n'enferme pas notre condition humaine dans le péché, mais justement nous libère de la culpabilité. Cette relation restaurée avec Dieu vient nous toucher au plus profond de l'être et nous constitue dans une humanité nouvelle.

Être proche de Jésus : entrer dans une épreuve du monde avec un autre regard, une nouvelle posture, une dynamique de vie qui vaut pour l'éternité. Le Christ nous sauve de cette toute-puissance du moi qui infecte notre existence humaine ; cela nous sauve de cet aveuglement, de cette surdité qui nous empêche de répondre à la fin pour laquelle nous sommes créés. Croire que nous portons en nous les germes de la Résurrection : libérés des forces de mort, nous vivons de l'Esprit de Jésus qui actualise en nous l'œuvre du Ressuscité.

« Avec le Christ, je suis un crucifié. Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est Christ qui vit en moi. Ma vie présente, dans la chair, je la vis dans foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi » (Lettre de Paul aux Galates).

Je découvre avec émerveillement que la grâce de Dieu accueille inconditionnellement chacun, chacune : nous sommes libérés de cette illusion qui accorde la valeur à la personne en fonction de sa performance. Chacun, chacune de nous, sur notre route de Damas, nous voici renversés, plongés dans un véritable combat spirituel. Nous voici adossés à cette révélation sidérante : nous vivons d'un don absolu, vertigineux, accordé à chacun. Vivre de cela sera donc l'œuvre de toute une vie. Arriverai-je à vivre l'Évangile dans cette pureté sidérale ?

Qui sommes-nous devenus, en vivant de la foi du Christ ? Quelle est notre véritable identité ? La foi fait de nous des hommes et des femmes d'égale valeur : « Frère et sœur pour qui le Christ est mort ». À cela, nous n'avons rien à retoucher !

Attendons-nous les uns les autres pour trouver et marcher sur les chemins de la Bénédiction.

Chant du Psaume 90 par Le Chœur des Moines de l’Abbaye de Tamié 

01 Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant,

02 je dis au Seigneur : « Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

03 C’est lui qui te sauve des filets du chasseur et de la peste maléfique ; *

04 il te couvre et te protège. Tu trouves sous son aile un refuge : sa fidélité est une armure, un bouclier.

05 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole au grand jour,

06 ni la peste qui rôde dans le noir, ni le fléau qui frappe à midi.

07 Qu’il en tombe mille à tes côtés, + qu’il en tombe dix mille à ta droite, * toi, tu restes hors d’atteinte.

08 Il suffit que tu ouvres les yeux, tu verras le salaire du méchant.

09 Oui, le Seigneur est ton refuge ; tu as fait du Très-Haut ta forteresse.

10 Le malheur ne pourra te toucher, ni le danger, approcher de ta demeure :

11 il donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins.

12 Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne heurte les pierres ;

13 tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon.

14 « Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ; je le défends, car il connaît mon nom.

15 Il m’appelle, et moi, je lui réponds ; je suis avec lui dans son épreuve. « Je veux le libérer, le glorifier ; +

16 de longs jours, je veux le rassasier, * et je ferai qu’il voie mon salut. »