Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Cinquième Semaine de Carême – Jeudi 7 avril 2022

Délivre-nous du mal

 Lecture de Luc 13 :

 

Méditation

Passer par la porte étroite de la confiance et de l'amour

« Qui sera sauvé ? » Pour les uns, qui viennent de l'Orient et de l'Occident, du Sud et du Nord, table ouverte ; pour d'autres, porte étroite ! La porte est étroite pour ceux qui considèrent la libération acquise, parce qu'ils sont du sérail, du bon parti, de la bonne généalogie. À ceux-là, Jésus prévient : « Il ne suffit pas de me dire : Seigneur, Seigneur… ».

Nul ne peut prétendre avoir des droits quand il s'agit de la libération du mal, du salut.

Moi, toi, sommes-nous passés par la porte étroite ? « Dire aux autres : Vous êtes perdus pour l'éternité, voilà qui m'est impossible. Pour moi, une seule chose est sûre : tous les autres seront bienheureux ; pour moi seul, l'affaire est aléatoire » (Kierkegaard).

Gardons au cœur cette intranquillité du salut ; restons en état de vigilance…

Ouvriers de la onzième heure, mal-croyants, petits-derniers, nous ne faisons plus partie de ceux qui ne demandent rien parce qu'ils croient tout posséder déjà, par droit.

Nous sommes fils et filles de la grâce de libération qui nous vient de Dieu, en Jésus.

À charge pour nous de passer par la porte étroite qui bannit toute suffisance, toute prétention, et nous fait déboucher dans la lumière des pauvres de cœur et des enfants du Royaume.

« Ce n'est pas à la première place, mais à la dernière que je m'élance ; au lieu de m'avancer avec le pharisien, je répète, remplie de confiance, l'humble prière du publicain ; mais surtout, j'imite la conduite de Madeleine, son étonnante, son amoureuse audace… Oui je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j'irais, le cœur brisé, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien il chérit l'enfant prodigue qui revient à lui… Je m'élève à lui par la confiance et l'amour » (Ste Thérèse de Lisieux).

« Mon chant d'aujourd'hui » Poème de  Ste Thérèse de Lisieux, lu par M. Lonsdale :

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! Pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !..

Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !…
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd’hui.

Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon cœur la tristesse et l’ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l’épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd’hui.

Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin ! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd’hui.

Ah ! laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd’hui.

Je volerai bientôt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L’Eternel Aujourd’hui !…

Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère
Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu ! Pour t’aimer sur la terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !…