Pitié pour moi, Mon Dieu
Veuillez suivre, de préférence, l’ordre indiqué en dépliant et en exécutant, tour à tour, chaque paragraphe
2– Lire et Écouter le Psaume 50
Lecture du psaume 50 par Maxime d’Aboville Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, Oui, je connais mon péché, Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
Fais que j’entende les chants et la fête : Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, Rends-moi la joie d’être sauvé ; Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, Seigneur, ouvre mes lèvres, Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, Accorde à Sion le bonheur,
3 –Méditer le Psaume 50 à partir du commentaire
Comme le grain de blé tombé en terre Voici le moment favorable, le « maintenant » du salut où approfondir le long travail de la déprise de soi. Voici le temps où la mémoire de la mort laboure notre corps : « Pitié pour moi, mon Dieu, efface mes torts, Lave-moi tout entier de ma faute, de mon péché, purifie-moi. » C'est le temps du grand labour : toutes les ronces, les épines, les scories inutiles qui encombrent notre terre viennent au jour. Broyées par le soc de la charrue, nos complicités avec la mort nous remordent et nous déchirent. « Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. » Comment faire de ce temps de nécessaire mémoire de mort le temps d'une véritable déprise de soi ? Aller jusqu'à la remise de soi sous un Autre regard, l'abandon entre les mains d'un Autre, Lui qui, avec ce qui est poussière, peut faire lever un fruit de lumière. Quel est son Nom, quelle est son œuvre ? « Amour, Miséricorde, Créateur de cœur pur, Donateur de l'esprit généreux, Dispensateur de la joie qui libère. » Lui, qui ne peut être appelé le « Tout-Autre » que parce qu'il se révèle le « Tout-Nôtre », voici que nous apprenons que nous sommes gardés en son Nom. C'est lui qui, dans l'aveu de nos misères, recueille nos pauvretés en ses mains et les sème largement, grains de blé enfouis en terre, promesse de moisson. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit. S'aimer soi-même c'est se perdre ; se quitter en ce monde, c'est se garder pour la vie éternelle. » Voici le temps où s'ouvre la Nouvelle Alliance : la Parole de vie est inscrite, gravée en nos cœurs. De solitaires et isolés dans les prétentions de notre moi, exilés du pardon, nous devenons solidaires, dans la fraternité des grains de blé, promis à l'or des moissons sur la terre de notre Histoire.
4 –Écouter le chant, « Miserere Mei, Deus de Gregrio Allegri »
Miserere Mei, Deus de Gregorio Allegri (par Choir of New College – Oxford) Miserere mei, Deus : secundum magnam misericordiam tuam. dele iniquitatem meam. et a peccato meo munda me. et peccatum meum contra me est semper. ut justificeris in sermonibus tuis, et vincas cum judicaris. et in peccatis concepit me mater mea. incerta et occulta sapientiae tuae manifestasti mihi. lavabis me, et super nivem dealbabor. et exsultabunt ossa humiliata. et omnes iniquitates meas dele. et spiritum rectum innova in visceribus meis. et spiritum sanctum tuum ne auferas a me. et spiritu principali confirma me. et impii ad te convertentur. Deus salutis meae : et exsultabit lingua mea justitiam tuam. et os meum annuntiabit laudem tuam. dedissem utique : holocaustis non delectaberis. cor contritum, et humiliatum, Deus, non despicies. ut aedificentur muri Ierusalem. oblationes, et holocausta : tunc imponent super altare tuum vitulos.
Prends-moi en pitié, ô Dieu, dans la mesure de ta bonté ; selon la grandeur de ta clémence, efface mes fautes. Lave-moi à grandes eaux de mon iniquité, purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes fautes et mon péché est sans cesse sous mes regards. Contre toi seul j'ai failli, j'ai fait ce qui est mal à tes yeux ; ainsi tu serais équitable dans ton arrêt, tu aurais droit pour toi en me condamnant. Mais, en vérité, j'ai été enfanté dans l'iniquité, et c'est dans le péché que ma mère m'a conçu. Or, toi tu exiges la vérité dans le secret des cœurs, dans mon for intime tu m'enseignes la sagesse. Puisses-tu me purifier avec l'hysope, pour que je sois pur ! Puisses-tu me laver, pour que je sois plus blanc que neige ! Puisses-tu me faire entendre des accents d'allégresse et de joie, afin que ces membres que tu as broyés retrouvent leur joyeux entrain ! Détourne ton visage de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu, crée en moi un cœur pur et fais renaître dans mon sein un esprit droit. Ne me rejette pas de devant ta face, ne me retire pas ta sainte inspiration. Rends-moi la pleine joie de ton secours, et soutiens-moi avec ton esprit magnanime. Je voudrais enseigner tes voies aux pécheurs, afin que les coupables reviennent à toi. Préserve-moi, ô Dieu, Dieu de mon salut, d'un arrêt sanglant : ma langue célébrera ton équité. Seigneur, puisses-tu m'ouvrir les lèvres, pour que ma bouche proclame tes louanges ! Car tu ne souhaites pas de sacrifices, je les offrirais volontiers tu ne prends point plaisir aux holocaustes : les sacrifices [agréables] à Dieu, c'est un esprit contrit ; un cœur brisé et abattu, ô Dieu, tu ne le dédaignes point. Ah ! dans ta bienveillance, daigne restaurer Sion, rebâtir les murailles de Jérusalem. Alors tu agréeras des sacrifices pieux, holocaustes et victimes parfaites alors on présentera des taureaux sur ton autel.
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.
être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute,
j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.
ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.
et ma langue acclamera ta justice.
et ma bouche annoncera ta louange.
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un cœur brisé et broyé.
relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices,
oblations et holocaustes ;
alors on offrira des taureaux sur ton autel.
Et secundum multitudinem miserationum tuarum,
Amplius lava me ab iniquitate mea :
Quoniam iniquitatem meam ego cognosco :
Tibi soli peccavi, et malum coram te feci :
Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum :
Ecce enim veritatem dilexisti :
Asperges me hysopo, et mundabor :
Auditui meo dabis gaudium et laetitiam :
Averte faciem tuam a peccatis meis :
Cor mundum crea in me, Deus :
Ne proiicias me a facie tua :
Redde mihi laetitiam salutaris tui :
Docebo iniquos vias tuas :
Libera me de sanguinibus, Deus,
Domine, labia mea aperies :
Quoniam si voluisses sacrificium,
Sacrificium Deo spiritus contribulatus :
Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion :
Tunc acceptabis sacrificium justitiae,