Rejeté par le peuple
Veuillez suivre, de préférence, l’ordre indiqué en dépliant et en exécutant, tour à tour, chaque paragraphe
Lecture du psaume 21 par Marie-Sophie FERDANE Mon Dieu, mon Dieu, Mon Dieu, j’appelle tout le jour, Toi, pourtant, tu es saint, Et moi, je suis un ver, pas un homme, C’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère, Ne sois pas loin : l’angoisse est proche,
Des fauves nombreux me cernent, Tu me mènes à la poussière de la mort. Oui, des chiens me cernent, Ces gens me voient, ils me regardent. Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : Tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères, Vous qui le craignez, louez le Seigneur, Car il n’a pas rejeté, Tu seras ma louange dans la grande assemblée ; La terre entière se souviendra Tous ceux qui festoyaient s’inclinent ; Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ;
Zao Wou-Ki Contempler le Serviteur Nous venons de chanter, de lire et d'écouter le Psaume 21. Derrière les cris de supplication du priant et dans son chant de louange et de libération pour tous les frères humains se creuse la place d'un mystérieux personnage du Premier Testament : le Serviteur du livre d'Isaïe : « La parole de Dieu, mon Seigneur, me réveille chaque matin pour que j'écoute, comme un disciple. Il m'a ouvert l'oreille et moi, je ne me suis pas dérobé. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages : je sais que je ne serai pas confondu » (Isaïe 50,4-7). Cette confession de foi du Serviteur se résume en deux paroles en écho de notre Psaume : « Tu me mènes à la poussière de la mort. Tu m'as répondu ! » Dieu donne au Serviteur le péché des humains ; il lui fait porter « la ressemblance du péché » et il nous donne sa justice et son innocence. Quand Jésus est exposé en Croix – « Moi, je suis un ver, pas un homme, » – Dieu voit en cette Croix un trône et il nous donne son propre regard. Dieu nous donne son propre regard en nous parlant : c'est la réponse libératrice dont témoigne le priant du Psaume 21. L'oreille de notre foi sera-t-elle assez confiante pour recevoir cette Parole de Dieu qui transforme notre regard ? Si nous sommes rendus capables de voir avec d'autres yeux, alors tout notre corps, notre mode de relation, se trouvera transfiguré. Dans le « Défiguré », dans tous les méprisés, les comptés-pour-rien de notre monde, nous verrons le corps de Justice, à la manière de Dieu. « C'étaient nos souffrances qu'il supportait et nos douleurs dont il était accablé. Et nous autres, nous l'estimions châtié, frappé par Dieu, humilié. Il a été transpercé à cause de nos péchés, écrasé à cause de nos crimes. La parole qui nous rend la paix est sur lui et c'est grâce à ses plaies que nous sommes guéris.» Isaïe 53,4-5 Si nous résistons à nous reconnaître aveuglés et trompés par les apparences, c'est que nous croyons encore au pouvoir de la mort. La complicité avec notre mort nous enlève à nous-mêmes et, perdus à nous-mêmes, nous perdons les autres ; exclus de la fraternité, nous en chassons nos frères humains. Si nous croyons le Serviteur, le Christ, « Premier-né d'un grand nombre de frères » (Romains 8,29) ; si nous vivons de lui et en lui, il nous rend à nous-mêmes pour la Vie qui est la sienne : « Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; On annoncera le Seigneur aux générations à venir. On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre ! » Croire Jésus sauvé de la mort et se convertir pour la Vie sont un seul et même acte.
C’étaient nos souffrances qu’il portait (par le Chœur des Moines de l’Abbaye de Keur Moussa – Sénégal) R/ C'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé, Sans beauté, sans éclat, il n'avait plus aucune apparence.
2 – Lire et Écouter le Psaume 21
pourquoi m’as-tu abandonné ?
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je rugis.
et tu ne réponds pas ;
même la nuit,
je n’ai pas de repos.
toi qui habites les hymnes d’Israël !
C’est en toi que nos pères espéraient,
ils espéraient et tu les délivrais.
Quand ils criaient vers toi, ils échappaient ;
en toi ils espéraient et n’étaient pas déçus.
raillé par les gens, rejeté par le peuple.
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »
qui m’a mis en sûreté entre ses bras.
À toi je fus confié dès ma naissance ;
dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu.
je n’ai personne pour m’aider.
des taureaux de Basan m’encerclent.
Des lions qui déchirent et rugissent
ouvrent leur gueule contre moi.
Je suis comme l’eau qui se répand,
tous mes membres se disloquent.
Mon cœur est comme la cire,
il fond au milieu de mes entrailles.
Ma vigueur a séché comme l’argile,
ma langue colle à mon palais.
une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
ô ma force, viens vite à mon aide !
Préserve ma vie de l’épée,
arrache-moi aux griffes du chien ;
sauve-moi de la gueule du lion
et de la corne des buffles.
je te loue en première assemblée
glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descendants d’Israël.
il n’a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ;
il ne s’est pas voilé la face devant lui,
mais il entend sa plainte.
devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la vie et la joie ! »
et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
« Oui, au Seigneur la royauté,
le pouvoir sur les nations ! »
promis à la mort, ils plient en sa présence.
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son œuvre ! 3 – Méditer le Psaume 21 à partir du commentaire
4 – Écouter le chant, « C’étaient nos souffrances qu’il portait »