« Debout, resplendis ! Car voici ta lumière et sur toi se lève la gloire du Seigneur. Tandis que les ténèbres s'étendent sur la terre et l'obscurité sur les peuples, sur toi se lève le Seigneur et sa gloire, sur toi, paraît » (Isaïe 60,1-2).
La Lumière éternelle s'avance dans la Nuit de notre demeure
Le lieu obscur, c'est nous-mêmes ! C'est pourquoi le Verbe, Lumière véritable, a pris chair dans notre nuit ; la Lumière s'est faite lampe, si petite que l'on ne peut en concevoir de plus infime, cachée dans la chair de notre humanité. Lumière enfouie, à tel point que nous puissions la chercher en nous-mêmes comme la pièce d'argent égarée par la femme de la Parabole (Luc 15,8-10).
La Lumière éternelle est devenue lampe et, dans la clarté fragile et provisoire qu'elle nous donne, nous la cherchons en nous-mêmes. La Lumière éternelle, ainsi abaissée jusqu'en notre humanité, s'avance dans l'obscurité de nos propres demeures, inlassablement à notre recherche.
Il est certain qu'elle nous trouvera en notre propre nuit. Et, alors qu'elle se lèvera en nous, enfin nous nous lèverons en nous-mêmes. Car, jusqu'à la naissance de ce jour intérieur, nous demeurions méconnaissables à nous-mêmes.
« Que le Père, de qui toute paternité tire son nom, nous arme de puissance par son Esprit pour que se fortifie en nous l'homme intérieur. Que le Christ habite en nos cœurs par la foi et que nous soyons enracinés, fondés dans l'amour. Ainsi, nous connaîtrons l'Amour du Christ et nous entrerons, par notre plénitude, dans toute la plénitude de Dieu » (Ephésiens 3,14-17).
Prière
T’attendre… Toi, le Dieu Vivant, quand notre cœur en vient à nous condamner, Tu es là, tellement plus grand que notre cœur, et Tu ne veux jamais la souffrance humaine. Ta présence, ô Dieu, c’est Ta confiance déposée en nous, c’est aussi le pardon. Tu oublies ce qui est en arrière de nous pour que nous nous tournions vers un devenir : être créateurs avec Toi, T’attendre, de jour et de nuit, c’est laisser s’élargir notre cœur au point que, plus l’existence se charge d’années, plus le cœur voudrait brûler dans un même amour : le nôtre et le Tien. Amen.
Chant : Maîtrise de la cathédrale d’Angers, Bertrand Lemaire – Nous ne savons pas ton mystère