Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Mercredi 1er décembre 2021

En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

« D'où nous viendra-t-il, dans un désert, assez de pain pour rassasier une telle foule ? » (Matthieu 15, 33)

Il y a la peur de manquer, le sentiment d'être impuissant face à la tâche immense à accomplir. Et il y a la surabondance « miraculeuse » à partir du peu de nos vies…

Entre les deux, nous lisons la parabole de notre vie, notre sortie dans la nuit de la foi, notre vie travaillée par la présence discrète de Jésus Sauveur, sur nos chemins d'humanité.

Jésus prend ce peu entre ses mains et il rend grâce, il le remet au Père.

Et que voyons-nous ? Un miracle prodigieux ? Non ! Nous contemplons une réalité très simple, élémentaire : du poisson et du pain ; un repas offert qui nous attend, une table dressée pour nous et pour la multitude, depuis le commencement…

Alors Jésus prend le pain, il rompt sa vie et nous la donne pour que nous la partagions aux foules… C'est le pain de la mise en Présence : à travers ce « pain », qui n'appartient ni au ciel ni à la terre, une relation neuve se noue, une alliance s'accomplit entre Celui qui donne et nous qui consentons à recevoir au lieu de prendre, qui consentons à donner au lieu de garder.

Alors, l'éprouvante réalité de la nuit s'illumine dans la reconnaissance du Visage de Celui qui s'est fait Don sans retour et pour toujours :

 

« Je sais la source qui jaillit et fuit

Malgré la nuit.

Cette source éternelle est cachée,

Mais moi je sais où elle a sa demeure,

Malgré la nuit.

Cette source vive que je désire,

En ce pain de vie je la vois,

Malgré la nuit. »

(Jean de la Croix, Malgré la nuit)

 Chant : « La Sagesse a dressé une table » par l’Ensemble Vocal l’Alliance