Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : “Oui, Maître !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. »
Travailler à la Vigne
« La vigne que tu as prise à l'Égypte, tu la replantes, tu déblaies le sol devant elle, tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays » (Ps 79, 9-10)
Dans la Bible, la vigne, c'est le peuple bien-aimé de Dieu qui étend ses sarments jusqu'à la mer ; vigne qui publie en grappes la louange de son Dieu, promesse de sobre ivresse, image de la joie des noces.
À cette vigne, le père, on le sait, envoie les ouvriers, car il en a besoin, ouvriers de première ou bien de dernière heure. Ouvriers, fils ou filles qui acceptent avec la joie, la peine et les labeurs de la vigne.
Ce peut-être chacun d'entre nous, si nous consentons à ce que coûte l'amour du Père, à ce que coûte de se faire les instruments de son amour.
Que nous manque-t-il pour travailler à la vigne et en récolter les fruits à partager ? Sans doute cette cohérence de l'amour !
Les publicains et les prostituées, eux aussi étaient des êtres manquants ! Mais la prédication de Jean-Baptiste a éveillé en eux le désir : s'est ouvert, pour eux, le chemin du « oui ».
Travailler à la Vigne c'est consentir à se laisser approcher par le Dieu qui vient, à se laisser émonder.
« Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés » (Psaume 79, 8).
Chant : « Psaume 79 – Dieu, fais-nous revenir » par l’Ensemble Vocal Hilarium