Notre-Dame de Pépiole Bienvenue dans notre chapelle

Lundi 20 décembre 2021

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

« Par la fenêtre ouverte, la Vierge envisageait le futur simple »

Voici Marie, au cœur de sa demeure, posée en solitude à l'intérieur d'elle-même…

Son regard, tout entier tourné vers l'en-dedans, à l'écoute pleine de la parole d'Alliance et de Promesse, conduit son attente vers la fenêtre ouverte sur son à-venir, notre avenir…

Alors le messager de parole la reconnaît et la salue : « Réjouis-toi, comblée de grâce »…

Il exalte Marie, assise au centre de son humilité, cette véritable humilité qui est une certaine certitude de soi.

Il la reconnaît comme « reine », couronnée de simplicité et d'espérance. Or, Marie n'est pas sans question, ni étonnement. Elle est sans condition, pure, son désir ne veut qu'une seule chose. Marie a un pied au seuil du futur déjà pressenti, elle est déjà en marche vers son accomplissement.

« Qu'il m'advienne selon ta parole ! Et l'ange la quitta » : réponse limpide, royale et sans partage de Marie en son pur consentement…

Le « Messager » peut la quitter, délesté de la Parole éternelle car, dans le « oui » d'une enfant d'Israël, le Verbe vient de trouver sa demeure en notre chair, en notre histoire.

« Mon bien-aimé élève la voix, il me dit :

Lève-toi, ma bien-aimée, viens !

Ma colombe cachée au creux des rochers,

Montre-moi ton visage,

Fais-moi entendre ta voix. »

(Cantique des cantiques, 2,10-14)

Chant : « La terre desséchée » par le Chœur des Moines de l’Abbaye de Tamié