Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Il ne suffit pas de me dire : Seigneur, Seigneur » ! pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
« Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet ».
« Notre stabilité, comme une aile ! »
« Il ne suffit pas de me dire… » (21)
Interpellation incisive de Jésus aux écoutants de sa parole, à nous, ses disciples… Nous pouvons faire mémoire d'une mise en garde du prophète : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ! »
A quoi nous conduirait de répéter indéfiniment : « Seigneur, Seigneur ! » ? Cet appel des lèvres ne serait-il pas comme du « sable » qui file entre nos doigts si nous ne lui faisions pas correspondre l'engagement, le dynamisme de toute notre personne ? Une autre manière de mettre en œuvre cette parole : « Faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (21).
Tel serait le fondement de la « maison bâtie sur le roc » (24) : une écoute de la parole qui s'incarne dans des conduites qui valent pour l'éternité, qui construisent dans la durée les relations constitutives du Royaume de Dieu.
Pouvons-nous creuser plus encore pour découvrir le véritable fondement de nos vies ? Ce « roc », c'est un nom nouveau, celui de Jésus « car il n'y a pas sous le ciel d'autre nom donné aux humains par lequel nous puissions être sauvés » de toutes les violences en nous et hors de nous, torrents, pluies, vents de tempête qui emportent tout vers la perte irrémédiable (cf. Mt 7,27).
Ce nom nouveau que nous espérons en ce début d'Avent – Emmanuel, le Seigneur sauve – le voici donné comme une aile qui nous fera franchir les murailles de la déception et de la peur. Nous voici fondés en Jésus-Christ : désormais, « notre stabilité est comme une aile » (Grégoire de Nysse).
Chant : « Tu nous a faits pour toi, Seigneur » par le Chœur de la Cathédrale de l’Assomption de Trois-Rivières