En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
« Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.»
« Comment m'est-il donné que vienne à moi le Sauveur ? »
Vraiment, nous avons parfois peine à le croire ! Or, Elisabeth nous précède dans cet étonnement et cette exultation.
Le cri de joie surgit du plus banal de la vie : une rencontre ! « Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? ».
Oui ! Nous peinons à croire que l'Esprit vienne inscrire la révélation, la Parole d'en-haut au cœur de nos liens. Ici, l'Esprit tressaille dans les entrailles d'Elisabeth à travers la visite et la rencontre de Marie. Deux femmes en attente d'enfant, d'espérance, de vie se font hospitalité l'une à l'autre et la Parole s'incarne dans leur histoire.
Comment accueillir et rencontrer Celui qui, sans cesse, vient vers nous, sinon dans le tissage inlassable de nos liens d'humanité !
Si nos rencontres, dans l'épaisseur de nos vies, se faisaient « Visitation » !
Si le Dieu caché se donnait à reconnaître de visage à visage, dans l'accueil et l'écho de nos attentes humaines !
Car Il est né dans la pauvreté d'une étable, sur la terre battue de nos histoires, dans la fragilité de nos rencontres et relations.
Dans la terre épaisse de notre humanité, il choisit de naître, Aurore du Salut.
Chant : « Voici la demeure de Dieu parmi les hommes » par la Paroisse des Dominicains de Toulouse