« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13-16)
« Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie (cf. Jn 8, 12)
« Sel de la terre, lumière du monde »…
Bonne Nouvelle !
Voici notre identité véritable. Pourrons-nous accueillir notre identité nouvelle comme un don précieux mais d'un si grand coût ? Essayons de débrouiller la sagesse évangélique qui se dit là.
C'est parce que le sel n'est « presque rien », « peu de chose », qu'il relève et révèle la saveur des fruits de la terre. C'est parce que la lumière est fragile et discrète qu'elle pénètre les ténèbres qui ne sauraient l'arrêter. Si nous en rajoutons, si nous surchargeons et vivons de haut en bas le monde de nos relations, de nos engagements, tout, autour de nous, risque d'être frappé d'insignifiance, disqualifié parce que nous n'aurons exhibé que nous-mêmes. Et la valeur unique du don reçu sera perdue car toute la réussite de la mission selon l'Evangile est dans le dessaisissement de soi ! Pour en désigner un autre, le Christ qui lui-même révèle le Père, et nous ouvre l'espace de la fraternité.